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Les French Days édition mai 2021 : quelle suite pour cette histoire « Made in France » ?

 

Lancés en 2018 par 6 « Mousquetaires » du e-commerce à la Française, Cdiscount, Boulanger, La Redoute, Rue du Commerce, Fnac Darty, ShowroomPrivé, l’opération bi-annuelle « Les French Days » achève sa 7e édition le 2 juin 2021. Les French Days se sont fait une place dans le paysage publi-promotionnel français et a également suscité quelques polémiques …. « à la Française ». A la sortie de 12 mois de crise, quels futurs possibles pour cette success story ?

 

Une édition mai 2021 positive pour les enseignes très engagées dans l’opération

Les résultats (Fox Intelligence) des 4 premiers jours (du 27 au 30 mai 2021) tout juste connus révèlent un impact timide de cette dernière édition sur les ventes e-commerce au global. En revanche, on note un gain de part de marché net pour Cdiscount et Fnac Darty notamment, acteurs historiques et très engagés dans l’opération. Avec des consommateurs attirés par les terrasses en ces premiers beaux jours après des mois de confinement et la Fête des mères simultanée, on peut considérer que c’est un bon résultat.

 

Retour sur 3 polémiques « à la Française » autour des French Days

Les critiques étaient venues sur 3 fronts dès la première opération en 2018.  D’abord un nom anglais pour une opération qui se positionne en creux comme une certaine riposte à Amazon « Made in USA », les forums sont encore aujourd’hui pleins d’échanges de haut vol sur ce thème.  Deuxième critique, des e-commerçants qui semblent être dans une logique toujours plus consumériste alors même que les consommateurs à titre individuel ou regroupés en associations et ONG sont de plus en plus nombreux à chercher à consommer plus juste en particulier pour l’équipement et la mode. Enfin, bien sûr, le clivage réseaux de magasins physiques versus e-commerce, même si Fnac-Darty et Boulanger sont omni-canaux, le centre de gravité est bien côté e-commerce, et c’est revendiqué.

 

Une opération atypique qui s’est pourtant bel et bien installée

Comblant des vides dans le calendrier commercial annuel, la deuxième quinzaine d’avril, au premier semestre et fin septembre au 2e semestre, les French Days ont trouvé leur place et clôturent leur 7e édition. Elisabeth Cony, Fondatrice de Madame Benchmark, suit les 100 premières enseignes de distribution françaises, à ce titre elle note que les 2 premières années, « plus d’un tiers de ces enseignes ont participé à l’édition d’avril, un quart à celle du second semestre. 2020 et 2021 ont été perturbées par la crise sanitaire, les confinements, c’est 17% des enseignes qui participent cette année ». En comparaison le Black Friday compte 60% de participants « mais on note un retrait progressif des participants parmi les grandes enseignes françaises, elles étaient 76% à y participer il a quelques années » selon Elisabeth Cony.

Pour Edouard Nattée, CEO de Fox Intelligence, les French Days ont toute leur place dans les dispositifs promotionnels des e-commerçants : « Autrefois segmentés en « Full price shops » d’un côté et « Ventes privées » de l’autre, les e-commerçants sont de plus en plus homogènes, avec des actions promotionnelles permanentes, nourries par le besoin des marques de gérer leurs stocks ». Les French Days remplissent ce rôle de véhicule promotionnel au milieu d’autres opérations, nombreuses, selon Edouard Nattée. Autre intérêt pour lui, « Une action commerciale coordonnée entre de multiples acteurs du e-commerce fait augmenter la pénétration du circuit, pourquoi les retailers s’en priveraient-ils ? ».

D’autant que la crise Covid a amené de nouveaux clients, nombreux au e-commerce, Aurélien Henry, Directeur Général de Velvet Consulting, note « qu’ils ont, pour certains, découvert pour la première fois de nouvelles plateformes de e-commerce. Les plateformes de 2nd main ont par exemple conquis de très nombreux nouveaux clients ».

 

Les French Days désormais une opération parmi d’autres ? D’autres options émergent en cette sortie de crise

 

Le Covid19 est passé par là, et nous en sortons différents. Trois attentes consommateurs sont exacerbées par la période que nous venons de traverser.

Contraints et forcés, nous nous sommes repliés sur nous-mêmes, nos proches, notre environnement et les aspirations à acheter local et Français se sont développées. Elisabeth Cony estime que les e-commerçants des French Days qui portent la promesse de « Made in France » depuis leur création, ont l’opportunité de s’en emparer et de faire de cette opération l’un des fers de lance du mouvement de façon nette. Les consommateurs seront au rendez-vous selon elle.

Une seconde voie consisterait à faire de cette opération le porte-drapeau de la vague de la « Seconde Main » avec une part de marché de 20% pour certains secteurs à un horizon proche. Edouard Nattée renchérit : « Les commerçants ont le pouvoir de faire de cette opération une action d’un genre nouveau, dont l’objet serait la promotion de l’expérienciel et les services versus les produits et le matériel ».

Concrètement, Aurélien Henry, suggère d’aller plus loin « vers un projet – plus aligné avec les attentes des consommateurs – On pourrait intégrer une mise en avant du marché de la seconde main ainsi que des conditions de livraisons les plus économes en carbone »

 

Les French Days nouvelle version : 100% Made in France, 100% Seconde Main et bas carbone ?

L’idée est lancée !… Et Velvet Consulting est 100% partant pour co-créer et animer cette nouvelle offre pour en faire un succès 100% durable et à la Française.

 

 

Karine Sanouillet, Directrice Marketing & Stratégie Client

ksanouillet@velvetconsulting.com

 

 

 

Merci à Elisabeth Cony, Fondatrice de Madame Benchmark, Edouard Nattée CEO de Fox Intelligence, et à Aurélien Henry, Directeur Général Velvet Consulting.

 

 

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